Le président du parti l’Union des Forces Démocratiques (UFD), a justifié ce mercredi 8 janvier 2020, sa position de participer aux élections législatives du 16 février 2020.
Pour Mamadou Bah Baadiko, cette position s’explique «par la nécessité absolue de n’est pas permettre à Alpha Condé d’installer son parti unique en Guinée, avec une Assemblée monocolore».
Selon lui, l’Assemblée nationale est le seul moyen qui reste aux partis politiques pour barrer la route au projet de nouvelle constitution.
«Le plus petit espace de liberté qui nous reste après neuf (9) ans de ce pouvoir totalitaire de parti état, c’est de nous battre pour élargir cet espace et l’empêcher d’avancer dans cette voie de confiscation du pouvoir avec ou sans le président Alpha Condé.».
Parlant de crédibilité de ces élections décriées par plusieurs acteurs politiques de l’opposition, Baadiko Bah soutient que cela n’est pas un fait nouveau dans le paysage politique Guinéen.
«En 2013, il y avait de fraude, le système était piégé avec des résultats préfabriqués, ou on avait les résultats soviétiques dans les zones contrôlés par le Rpg. En 2015, c’était encore pire avec le fameux coup K.O» rappelle-il
Mamadou Bah Baadiko n’apprécie pas la décision de l’opposition qui a refusé de prendre part à ce scrutin.
«Notre tâche n’est pas de croiser les bras et laisser le pouvoir faire ce qu’il veut. En ce moment-là, on lui facilite la tâche. Donc, le pouvoir a tendu un énorme piège à nos amis de l’opposition et beaucoup sont tombés dedans.»
Le patron de l’UFD regrette par ailleurs, la division qui règne au sein de l’opposition guinéenne. «Si nous étions ensemble on aurait du conjuguer nos efforts pour barrer la route définitivement à ce projet de continuation du régime corrompu avec ou sans Alpha Condé.»