De nouveau en face de la CENI ce mardi 6 mars 2018, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) pour une éventuelle vérification de ses griefs contre les résultats dans certaines circonscriptions électorales. Les représentants de cette entité politique se disent déçus de cette deuxième rencontre avec la Commission Électorale Nationale Indépendante.
Dans neuf circonscriptions électorales Cellou Dalein Diallo accuse les CACAV d’avoir modifié les vrais résultats en sa défaveur. C’est notamment Ratoma, Matoto, Matam et Dixinn dans la zone de Conakry, les communes de Dubreka et Kindia, mais aussi la commune de Mafara dans Dalaba et les communes de Bissikirima et Kindoye dans Dabola.
Lors de la précédente rencontre entre la CENI et l’UFDG le jeudi 1er mars, il a été recommandé à l’UFDG de mobiliser les procès-verbaux incriminés en vue d’une comparaison avec ceux détenus par l’institution.
“Aujourd’hui nous avons été désagréablement surpris, déçus parce que la CENI vient de nous dire qu’il est pratiquement impossible de continuer ce travail. Qu’ils n’ont pas les moyens juridiques, techniques et pratiques de continuer ce travail. En nous opposant du fait qu’ils ne pourront pas identifier et faire acheminer 15.000 PV alors que nos réclamations ne concernent pas l’ensemble des bureaux de vote de la République de Guinée. Elles concernent au maximum 250 à 300 PV ” édifie honorable Mamadou Cellou BALDE, vice-président de la commission électorale de l’UFDG.
“La loi électorale dispose clairement que le second exemplaire du procès-verbal sorti des bureaux de vote est transmis par les voix les plus rapides à la Commission Électorale Nationale indépendante. J’ai été beaucoup peiné quand j’ai entendu le chargé des opérations de ladite institution affirmer à haute voix devant les médias que la loi interdisait que ces PV soient transmis à la CENI sous prétexte que c’est une commission locale. Il n’y a pas de disposition particulière que ce soit une élection locale ou celle nationale, référez-vous à l’article 85 du code électoral” continue-t-il.
Il accuse enfin la CENI de ne pas avoir la volonté, au nom de la paix et la stabilité qu’ils puissent examiner ces procès-verbaux.
Le parti prend donc acte et compte se retrouver afin de rendre compte à l’UFDG et l’opposition républicaine pour une prise de décision dans les prochains jours.