Les agents recenseurs du Secteur Kayimoya dans le quartier Kobaya (commune de Ratoma ) ont boudé leurs centres pendant 48 heures. Ils accusent la CENI de ne pas s’intéresser aux difficultés qu’ils traversent dans les Commission Administrative d’Établissement et de Révision des Listes Électorales (CAERLES).
Ces agents étaient au siège du quartier Kobaya pour discuter sur le processus d’enrôlement ce vendredi 6 décembre. Mais, le sujet des maigres primes qu’ils bénéficient pour les activités de recensement a été le plus abordé au cours de cette rencontre de près d’une heure.
Ils affirment être payés à 200 000 gnf pour 25 jours d’activités. “C’est ce qui a irrité”, signale un membre.
Après la rencontre, une décision a été prise par ces agents recenseurs.
“Nous avons décidé de continuer à faire le travail en attendant que nous soyons situés sur notre sort”, témoigne Younoussa Diallo, membre d’un CAERLE à Kobaya. Cet agent recenseur a révélé les difficultés rencontrées par les membres de ces centres. “Nous souffrons dans les CAERLES. Moi je suis dans un centre où on reste toute la journée sans manger. Si vous calculer tout ça et qu’ on vous propose 200 000, c’est vraiment irritant!”, regrette-il.
Ils promettent de ne pas abandonner les activités de recensement dans cette localité. Car d’après eux, ceci est un engagement de servir leurs concitoyens.
Toutefois, ils ont quand même prévu de réduire les horaires des activités. Au lieu de 8 heures à 18 heures comme prévue par la CENI, ces membres des CAERLES de Kobaya travailleront à leur guise. “Celui qui vient à 8 heures il travaille un peu et il rentre à l’heure qu’il veut”, ont-ils décidé.
Ils accusent le commissaire de la CENI de la commune de ne pas considérer leurs cris de coeur.
Il faut noter 2 jours de débrayage dans cette localité située dans la commune de Ratoma. Hier jeudi et ce vendredi. Les citoyens qui se sont présentés pour se faire recenser, n’ont eu autre choix que de retourner chez eux. Les agents recenseurs comptent reprendre les activités demain.