Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a annoncé sa volonté d’organiser une marche funèbre suite au décès du jeune Thierno Mamadou Diallo, en marge des manifestations au lendemain de l’augmentation du prix des produits pétroliers. Néanmoins, le procureur général près la cour d’appel de Conakry, a interdit cette marche et brandit des menaces contre les initiateurs. Ce lundi, Sékou Koundouno a réitéré la volonté du front, quant à la tenue de cette marche.
«Nous disons au procureur général que nos actions n’ont pas commencé aujourd’hui. Donc, nous n’avons pas besoin de récupération sociale. Quand il était juge du tribunal de première instance de Dixinn, nous avons été la première organisation à prendre sa défense parce qu’il était intimidé et menacé dans sa sécurité . Quand il a eu des démêlés avec le Colonel Balla Samoura, lui-même victime d’injustice, on a pas demandé son accord pour prendre position. Nous estimons dans ce pays que pour toutes les personnes qui sont victimes d’injustice, nous devons faire en sorte que la justice soit notre boussole», a martelé le responsable des stratégies du FNDC.
Réaffirmant davantage la décision du Front national pour la défense de la Constitution, pour l’organisation de la marche funèbre, Sékou Koundouno a ajouté ceci: « Nous disons à l’opinion nationale et internationale que la marche funèbre a été reportée, et quelque soit le lieu qui sera indiqué, le FNDC mobilisera les militants pro démocratie, afin de réserver un enterrement digne de nom au jeune Thierno Mamadou Diallo.»
Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a annoncé des poursuites contre toute personne qui organiserait la marche funèbre en la mémoire du jeune Thierno Mamadou Diallo. Sur cette menace, Sékou Koundouno déclare :« Quand nous l’avons écouté, cela nous a fait à la fois rire et pleurer tout simplement. Il parle de troubles à l’ordre public, la violation de l’article 77 de la Charte de la transition n’est-il pas un trouble à l’ordre public ?”
Par ailleurs, Sékou Koundouno a affirmé que le FNDC a eu des rencontres et des séances de travail avec la famille de la victime. C’est à l’issue de ces rencontres, indique-t-il, que le programme a été pris en commun accord, «cela fait objet d’aucune suspicion.»