À l’occasion d’une excursion de notre équipe de reportage à Labé dans la préfecture de Lélouma, sous-préfecture de Linsansaran, en ce début de mois de juin, nous avons interrogé El hadj Ali NIMAGA, planteur et agriculteur de profession victime des personnes mal intentionnées qui auraient mis le feu dans sa plantation de 50 hectares.
Pour rappel, lors d’une visite officielle du Chef de l’Etat dans la zone, il avait donné aux planteurs et agriculteurs des anacardes et plus de 55 milles plantes de café arabicas pour booster les agriculteurs et contribuer à l’autosuffisance alimentaire dans le pays.
Pour El hadj Ali NIMAGA, c’est une perte incommensurable pour la zone rurale de Linsansaran et la région de Labé en général
«C’est le Chef de l’Etat qui nous a donné ces 55 milles plantes et nous a également donné des anacardes pour accroitre la productivité dans la région, mais aujourd’hui, l’auteur de ce crime était en prison à Labé, puis relâcher. Aujourd’hui, il est en cavale» Déplore la victime.
Cette plantation avait commencé à prospérer et employait 90 jeunes de la localité et cela réduisait considérablement le taux de chômage, mais également minimisait l’immigration clandestine et ses corollaires. Larme aux yeux, cœur meurtrit, complètement déboussolé et abasourdie par la perte d’un de ses investissements le plus record dans le secteur agricole, Ali NIMAGA dit compter sur la justice pour punir les auteurs et les commanditaires à la hauteur de leur forfaiture, mais s’en remet à la volonté de Dieu tout en exhortant le Chef de l’Etat un accompagnement encore.
«Nous remercions le Président et nous lui demandons de nous appuyer encore. Nous souhaitons que l’auteur de ce drame qui est déjà en cavale puis être juger et répondre de ses actes. Ici, beaucoup de jeunes travaillaient et gagnaient leur dépense sans prendre le risque de l’immigration et le banditisme chacun gagnait sa vie».
Face à ce désastre environnementale et écologiste, Dansoko voisin d’Ali NIMAGA craint aussi d’être la prochaine victime avec sa plantation de 18 hectares d’anacardes qu’il a dans la sous-préfecture de Linsansaran. En tout cas, c’est aussi une perte énorme pour l’environnement avec les feux de brousse qui deviennent récurrents, malgré la présence des gardes forestiers dans la zone.
Mounir Dogomet BARRY