Les pluies tombées ces derniers jours sur Conakry ont causé des dégâts matériels par endroits. Mécontents, des citoyens dont nombreuses femmes ont érigé des barricades sur la transversale Aéroport-Bambeto ce mardi, alors que d’autres avaient fait pareil le samedi 2 juin au niveau de Yimbaya.
Suite aux premières pluies, les ordures ont envahies les rues de Conakry. Si elles ne sont pas déversées dans la rue par les eaux, elles ne le sont pas des populations mécontentes de voir ces immondices bloquer l’accès à leurs habitations ou lieu de vente. C’est cette situation qui a amené des citoyens à bloquer le passage ce mardi 5 juin entre Bambeto et l’Aéroport après le cas du samedi 2 juin à Yimbaya.
« Nous en avons marre! On ne veut même plus communiquer avec la presse parce qu’elle nous ne apporte pas de solution. Ce qui reste clair, nous allons agir de la sorte maintenant». C’est avec ce reproche qu’une dame, assise sur un banc au beau milieu de la route, mouchoir rouge attachée sur la tête, a accueilli les journalistes ce mardi sur la transversale Bambeto-Aéroport.
Elles étaient nombreuse dans la rue, assises au beau milieu de la route avec les bras croisés, un air révolté et décisif, comme pour dire qu’elles sont là pour attendre celui qui leur dira de quitter.
Derrière elles, se trouvent des ordures débarquées du fossé et bien placées dans la rue. Les usagers, eux, sont obligés de changer de destination. Retourner vers bambeto ou aéroport, à défaut, longer le quartier.
De gauche à droite, se trouvent aussi les pick-up de la CMIS stationnés. Les agents munis de gaz lacrymogène et de matraques y sont pour surveiller.
A Conakry, les caniveaux et les abords des rues sont transformés en dépotoirs d’ordures. Ce qui fait que même en saison sèche, le passage est parfois compliqué. Avec le début des pluies, on risque de voir pire.