Lors du conseil ministériel ténu le jeudi 04 janvier, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a relevé les problèmes dont est confrontée la société Électricité de Guinée (EDG) sur la fourniture du carburant pour la desserte en électricité. Pour cette année, l’Etat va devoir dépenser 1 061 milliards GNF, contre 491 milliards GNF en 2017, soit une augmentation de 570 milliards GNF.
Avec une production thermique de 50% au mois de décembre, cette part passera à environ 60% à partir de ce mois de janvier 2018, soit une grande dépendance aux centrales thermiques existantes.
Selon le ministre, cela est dû à l’installation précoce de la période d’étiage causée par les éléments environnementaux qui impactent négativement le niveau de production des barrages hydroélectriques.
Ainsi, Cheick Taliby SYLLA a attiré l’attention du Gouvernement sur le fait que les créances impayées de fourniture d’HFO à EDG-IPP et capitales régionales avoisinent les 300 milliards GNF.
En conséquence, le fournisseur principal de carburant, Star Oil a réduit drastiquement ses approvisionnements aux différentes centrales thermiques en service, ce qui se traduit par les délestages observés en ce moment sur les différents réseaux, allant jusqu’à 100 MW de puissance délestée.
Il a par ailleurs informé que le recours aux moyens de production thermique pèse lourdement sur les charges d’EDG. Ainsi, le coût moyen du Kwh produit par les centrales thermiques peut atteindre 3 627 GNF (40 cts USD) contre 956 GNF (10 cts USD) pour la centrale de Kaléta, pour un prix de vente moyen de 946 GNF.
C’est pourquoi le conseil des ministres a fait des recommandations dont entre autres, la réhabilitation urgente des barrages hydroélectriques existants, la renégociation des prix avec les fournisseurs de carburant avec une garantie de paiement, l’installation des compteurs prépayés et la nécessité de mener des activités devant aboutir à des options relatives à l’utilisation du gaz par les populations pour réduire la consommation du bois et du charbon afin de relever les défis environnementaux.
Kadiata THIAM pour Guinee360