Au cours d’une conférence de presse ce mardi 4 décembre 2018, l’organisation guinéenne de la citoyenneté (OGC) a présenté un rapport sur les accidents de la circulation en général, et les cas particuliers des moto-taxis.
Présenter ce rapport dans une période où la circulation dans la capitale guinéenne devient un véritable casse-tête permettrait de montrer à l’Etat l’ampleur et «surtout la problématique des accidents de la circulation et particulièrement les moto-taxis qui tuent aujourd’hui plus que le VIH», soutiennent les responsables de l’ONG.
Même si le secteur de moto-taxis est très important en Guinée, «il n’est pas réglementé. Bien que le secteur génère une source de revenus mais les taxes payées sont pour l’Etat», a dit le président de l’OGC.
Partant du 1er janvier au 31 décembre 2017, et du 1er janvier au 06 novembre 2018, environ 18.203 cas d’accidents ont été enregistrés dans les quatre régions naturelles du pays dont 4062 cas causés par moto-taxis, soit un taux de 22%.
De façon cumulée, environ 14.151 cas d’accident causés par les voitures et les motos, soit un taux de 78%.
En ce qui concerne le total général de décès causés par les accidents de la circulation, l’organisation guinéenne de la citoyenneté dévoile que du 1er janvier au 31 décembre 2017 et du 1er janvier au 06 Novembre 2018, l’on pourrait retenir 932 cas dont 607 causés par les autos et motos, soit un taux de 65%; et 325 cas de décès causés par les motos spécifiquement, soit un taux de 35%.
L’ONG a fait des recommandations en vue de limiter les dégâts. Il faut assurer la formation des conducteurs de moto-taxis. Réglementer le secteur des moto-taxis, assurance obligatoire, revoir l’âge moyen habilité à conduire et tout en exigeant aussi le port obligatoire des casques pour les conducteurs et leurs passagers, les chaussures fermées et les gants, a suggéré Alsény Oumar Diallo.
La conduite des moto-taxis reste tout de même un emploi facile pour la plupart des jeunes Guinéens, surtout les étudiants en fin de cycle universitaire.