Massivement mobilisé ce mercredi, une grande partie des 119 employés de cette entreprise de boissons ont relancé leur grève pour réclamer l’application de la grille salariale.
Ces travailleurs ont manifesté ce débrayage par leur refus [catégorique] d’accéder à la cour de l’entreprise. Devant les locaux, ils ont exprimé leurs mécontentements face à “l’exploitation” dont ils font objet par les responsables de l’usine, sans pour autant améliorer leurs conditions de travail, a confié Aboubacar Bérété, premier délégué syndical de BONAGUI.
Créée en 1987, les responsables de la société Boisson non alcoolisée de Guinée (BONAGUI) sont accusés d’exploitation et de licenciement abusifs de ses employés, depuis 2019. Un travailleur nous confie que plus de 600 jeunes sous-traités s’y trouvent et qui seraient payés à 20 mille francs. «Cette compagnie ne paye jusqu’à présent que 1 million comme salaire de base…», poursuit cet employé.
Il faut noter cette grève est la suite de celle déclenchée en 2020, sur l’application de la grille salariale. Pour l’heure, les négociations sont à l’inspection du travail. Au cas où aucune solution idoine ne serait trouvée là, le débrayage va se poursuivre, selon les travailleurs de la BONAGUI.
Cependant, la zone reste sous contrôle policière.