Alors que les fidèles musulmans se préparaient pour la recherche de la nuit du Destin “Laylatoul Gadr”, ils se sont retrouvés face à une interdiction de se regrouper et faire des prières nocturnes dans les mosquées comme d’habitude. Cette année encore ils n’auront pas cette chance de faire cette prière collective pour cause de Covid-19, évoquée par le Secrétariat général des Affaires religieuses.
À Labé, cette décision est diversement appréciée par les fidèles musulmans. Pour Mohamed Camara, vu que la situation de la pandémie s’est améliorée, il serait normal d’accorder la chance aux fidèles musulmans de s’acquitter de ces prières surérogatoires: «Ils n’ont qu’à nous donner la chance de prier Dieu, afin de nous sortir complètement de cette crise. Il ne faut pas que le gouvernement empêche les fidèles musulmans à faire leur prière.»
Aboubacar Sidy Keita, à son tour, estime qu’il faudra faire la part des choses: «Il y a un côté religieux et un côté sanitaire. Je pense qu’il faut mettre en avant la sécurité et la santé, sachant que la religion musulmane est une religion de stabilité. Pour moi, il faut se plier à cette décision pour le bien de tous».
Mamadou Oury Diallo souligne que l’Anss et le Secrétariat général des Affaires religieuses auraient dû prévenir, avant de décider: «Ils auraient pu insister sur les mesures sanitaires édictées dans les mosquées».
Interrogé sur cette actualité, Aboubacar Baldé, le Secrétaire général de la ligue islamique préfectorale, a indiqué qu’une décision prise par la hiérarchie engage la base et sans commentaire.
Tiguidanké Diallo, correspondante de Guinee360 à Labé