La Tapisserie, un autre métier qui attire de nombreux citoyens Guinéens de nos jours. Des jeunes diplômés pour certains, d’autres qui n’ont pas eu la chance de poursuivre les études ou tout au moins fréquenter l’école, disent pratiquer cette activité par rêve.
Rencontrés par un reporter de votre quotidien en ligne Guinée360.com ce jeudi 04 février 2021, dans certains endroits de la capitale, notamment dans la commune de Ratoma, ces citoyens ont expliqué les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur métier.
Alya Soumah la trentaine révolue, maître d’un atelier de tapisserie, a commencé à exercer ce métier à l’âge de 7 ans aux côtés de son père décédé dans les années 2000.
Il se dit être fier d’avoir pris la relève après la disparition de son Papa pour pouvoir prendre en charge la famille.
«J’ai commencé par être un apprenti aux côtés de mon père, j’observais ses faits et gestes à tout moment, bien que j’étais jeune. Mais lui ,il avait une particularité, celle de coudre les velours et les tissus qui couvraient les meubles», explique l’entrepreneur, qui revient sur les quatre (4) sous métiers de la Tapisserie.
«On fait de la tapisserie, du ferraillage, de la menuiserie et la couture. On cherche des bois, des sacs vides, des contreplaqués, du chiffon, du matelas léger du velours tous ce matériel de travail entre dans la fabrication des meubles», ajoute t-il.
Contrairement à son prédécesseur, Facinet Sylla lui, a embrassé ce métier de tapisserie par passion. «Moi j’ai mon diplôme de Secrétariat mais aujourd’hui je fais la tapisserie, parce que j’aime bien ce métier, c’est ma passion», se félicite t-il.
Comme toute autre activité, les pratiquants de celle-ci, rencontrent assez des difficultés dûes notamment à la flambée des prix du matériel, fait remarquer Facinet Sylla.
«Nous achetons très cher le matériel. Si avant on achetait un chiffon léger à 15.000fg, aujourd’hui c’est à 40.000fg.Tous les jours les prix augmentent. Ça joue beaucoup sur nous. Le guinéen aime le luxe, mais n’aime pas trop dépenser. Pourtant les meubles qu’ils achètent dans les galeries c’est beau , mais ça ne dure pas comme ce que nous fabriquons ici. Donc la clientèle n’est pas au beau fixe surtout avec la conjoncture actuelle», se plaint jeune Sylla.
Malgré ces quelques difficultés, ce maître tapissier demande aux autorités de leurs venir en aide, afin qu’il puisse exercer le métier qui le tient pourtant à cœur.
«l’État n’a qu’à nous aider. Ce qui nous fatigue le plus c’est la cherté des matériels. On a besoin des bailleurs de fonds pour vendre nos meubles. Il faut que les autorités valorisent ce que nous fabriquons chez nous. À cela s’ajoute le manque d’un lieu de stockage, parceque ici les clients peuvent venir voir les fauteuils couverts de poussière, ils partent croyant c’est des meubles vieux alors que c’est la poussière», conclut-il