Malgré l’engagement du Colonel Mamadi Doumbouya à ne pas se présenter à l’élection présidentielle à venir, cela n’a pas suffit à l’Union Européenne de mettre en garde les militaires et civils qui tenterons de saper le processus de transition enclenché en Guinée en évoquant des sanctions ciblées. Une décision largement commentée par certains acteurs de la société civile.
Interrogé ce lundi 04 octobre 2021, le président du Cojelpaid estime qu’il y a des préalables à poser pour que l’Union Européenne revienne sur cette décision. Selon Abdoul Sacko, l’ensemble des acteurs de la vie nationale doivent sortir des débats de personnes pour permettre à la communauté internationale d’avoir une lisibilité sur la transition en terme de temps, d’actions et de ressources.
«A date, il n’y a aucune lisibilité de la transition. On se sait pas qu’est ce que nous voulons faire, dans combien de temps nous allons le faire et avec quelles ressources nous comptons le faire. Donc il revient aujourd’hui pour encore davantage engager les débats avec la communauté internationale. Et pour cela, il faut que nous donnions du contenu en termes d’action mais aussi en termes de ressources à la transition. Il y a des arguments qui amènent des conditions souples. Ça dépendra de nos autorités de la manière dont ils vont conduire cela à terme», a expliqué Abdoul Sacko chez nos confrère de FIM FM.
Cet activiste de la société civile demande aux acteurs de la vie nationale de se focaliser de façon raisonnable sur le contenu de la transition.
«Ce que nous voulons donner comme départ à notre démocratie, à notre pays, il faut que nous donnions du continu à cela. Et allons maintenant vers la communauté internationale pour les demander de nous accompagner», renchérit-il.
l’Union Européenne réaffirme sa ferme condamnation contre le coup d’Etat intervenu le 05 septembre 2021 en Guinée.