Alors que la Guinée traverse une crise de liquidités préoccupante, le gouverneur de la Banque centrale, Karamo Kaba, a tenté de rassurer l’opinion publique en apportant des précisions sur les causes de cette situation. Devant des représentants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), il a notamment évoqué l’impact du contexte politique actuel.

« L’un des éléments qui expliquent cette absence de cash au niveau des banques, c’est le fait que nous sommes dans un contexte électoral », a-t-il déclaré mercredi.

Karamo Kaba a rappelé que plusieurs échéances majeures se profilent à l’horizon :
« Une nouvelle Constitution a été remise au président. Une élection est prévue en septembre, suivie de l’élection présidentielle en décembre », a-t-il précisé.

Toutefois, le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a tenu à souligner que cette situation n’est pas propre à la Guinée :

« Ce phénomène ne touche pas uniquement notre pays. Cela se produit partout lorsque l’aversion au risque augmente, lorsque l’incertitude croît. Et par définition, l’incertitude, c’est ce que l’on ne peut pas probabiliser », a-t-il expliqué.

Pour faire face à cette crise de liquidités, Karamo Kaba a annoncé l’arrivée imminente de nouveaux billets sur le marché :

« Nous recevrons en août 500 milliards de francs guinéens. En septembre, plus de 1 500 milliards sont attendus, et en octobre, environ 600 à 700 milliards devraient suivre », a-t-il rassuré.