En dépit de tout ce qui s’est passé lors des fameuses élections couplées au référendum constitutionnel en Guinée, une mascarade organisée de toute pièce, l’organe en charge de l’organisation des élections en Guinée (CENI) a enfin sorti des résultats. Des résultats, qui classent le RPG arc-en-ciel (parti au pouvoir) largement vainqueur de ces élections.
Ensuite, suivent les partis politiques qui ont accepté d’accompagner la mascarade. Tout au long de ce processus, cette CENI s’est montrée autoritaire, et pire, elle a violé toutes les dispositions relatives à l’organisation des élections en Guinée.
Des exactions qui ont conduit à des tueries dans le pays. Toutes les protestations contre ces exactions se sont soldées par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants.
Le jour du scrutin, le pays était en ébullition. Onze (11) personnes tuées et des affrontements intercommunautaires à Nzérékoré.
La crédibilité d’une élection dépend du taux de participation des électeurs, de l’inclusion, de la transparence, mais aussi et surtout de la qualité du fichier électoral. Or, le président de cette institution a reconnu lui-même que le fichier électoral guinéen renferme en son sein plus de deux millions d’électeurs problématiques.
La CEDEAO, L’OIF, les opposants, bref tous les partenaires de la CENI ont cliqué du doigt pour mettre en exergue la non fiabilité de ce fichier.
Qu’est ce qui était plus logique pour la CENI d’arrêter cette mascarade ? Aujourd’hui, pour le référendum, elle nous sort un score des années 60 avec 91,61 % de « Oui », et proclame le parti au pouvoir largement victorieux des législatives.
Qui pour accorder du crédit à ces élections, si ce n’est le clan mafieux et ses patins qui dérangent le monde tous les jours sur les réseaux ? De qui se moque la CENI si ce n’est la gouvernance ? En tout cas le peuple de Guinée a fait le résumé de sa situation, et en attendant il se focalise sur la lutte contre le Covid-19. Le moment venu, le dictateur s’en n’ira. WASSALAM
LE COMBAT CONTINUE
IBRAHIMA KALIL SYLLA MEMBRE DU BLOC LIBERAL (chargé à l’organisation et aux affaires sociales, responsable relation media de la cellule de com)