Le vendredi 02 octobre 2020 a marqué la date de la fête d’indépendance de la République de Guinée. Cette date est pour certains un moment d’établissement des bilans, 62 ans après le Non aux colonisateurs.
Le président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH) se rappelle que l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958 avait suscité beaucoup d’espoir. Selon Abdoul Ghadiry Diallo, ce fût dans un élan de solidarité.
Néanmoins, ce qui est très regrettable, à l’en croire, après 62 ans d’indépendance, la Guinée se trouve de nos jours dans une situation où, pour des considérations politiciennes, le tissu social se trouve déchiré: “L’unité nationale pour laquelle on s’est longtemps battus, qui nous a permis d’ouvrir la porte de liberté aux autres, a pris un sérieux coup, du fait des manipulations politiciennes pour conquérir des suffrages.”
“On a vu ce qui s’est passé à Labé, Dalaba, Faranah et Mandiana. 62 ans après, on se regarde sous l’air communautaire. C’est extrêmement honteux pour nous. Tous les pays auxquels on a montré l’exemple sont en train d’avancer et nous, on continue de piétiner notre indépendance uniquement parce que des politiciens véreux profitent de cette discorde sociale pour se maintenir au pouvoir“, dénonce Abdoul Ghadiry, avant de poursuivre: “Sur les questions des droits de l’Homme, la Guinée ne s’est jamais aussi mal portée. On avait espéré qu’avec l’avènement de la démocratie, avec la première élection multipartite véritablement en 2010, on allait espérer tourner définitivement la page, malheureusement aujourd’hui nous sommes dans une situation pire que celle de la parenthèse 1958-1984 avec le PDG-RDA”.
Voyant des tensions déjà sur les champs de campagne entre militants des partis en compétition pour la présidentielle du 18 octobre, le président de l’OGDH signale qu’un adversaire politique n’est pas un ennemi.
“On devrait ouvrir une enquête judiciaire sur les évènements de Labé et Faranah et prendre les mesures qui s’imposent […] “, a-t-il conclu.