Lors d’un point de presse animé, le lundi 02 juillet 2018, à son siège, l’observatoire citoyen du système éducatif guinéen a publié un rapport sur le déroulement des examens nationaux.
La plateforme de la société civile réclame une reprise intégrale des examens nationaux, demande le détectage et la sanction des cadres du ministère, les délégués et surveillants corrompus et la création d’une unité de sécurisation des examens.
Cette réclamation ainsi que d’autres font suite au bilan catastrophique, qu’il fait du déroulement des examens nationaux : manque de matériel pour les préparatifs de ces examens, la fuite des sujets d’examens (ex sujet d’ECM), la corruption accentuée entre délégués d’examens et responsables des’écoles privées, des fois même l’absence de délégués surveillant les examens avec le slogan ‘’examens sains et crédibles “. L’observatoire dénonce aussi l’existence d’un réseau de corruption au sein même du Ministère de l’Éducation.
Selon la synthèse de ces 124 observations, une communication massive s’est faite sur les réseaux sociaux (Messenger). L’utilisation d’internet en classe, le laxisme total des services de sécurité et une communication des réponses par les surveillants. Avec une couverture de 75 centres au BEPC, 57 centres au BAC et 39 centres à l’examen, cet organisme de la société civile a aussi dénoncé la mauvaise préparation des examens et le traitement de sujet sur les groupes de réseaux dont le quota de paiement variait entre 50 à 350 milles GNF selon les régions.
Malgré les menaces de mort qu’ils auraient reçu, les membres de l’observatoire comptent user des sit-in et manifestations pour la reprise des épreuves car, pour eux il est impératif de les reprendre, afin de sauver l’école guinéenne.